Voilà ce qui ressort d’une étude récente de la DARES que nous avons consulté avec beaucoup d’attention…

​87% des embauches en CDD

Au sein de sa publication du 21 juin 2018, la DARES constate qu’en ce qui concerne les « flux d’embauches en CDD et CDI » :

  • La part des CDD a nettement progressé en 25 ans et notamment à partir des années 2000 ;
  • Passant ainsi de 76 % en 1993 à 87 % en 2017.

De façon structurelle, ce taux très important d’embauches en CDD est particulièrement marqué dans certains secteurs d’activité, comme l’hébergement médicosocial, l’audiovisuel ou la restauration.

Il est moins marqué dans l’industrie et la construction, où l’emploi temporaire passe avant tout par l’intérim.

​Taux d’embauches en CDD depuis 1993

Le document proposé par la DARES donne les informations suivantes:

Années % d’embauches en CDD
1993 76,2
1994 78,3
1995 78,7
1996 78,3
1997 78,8
1998 77,9
1999 75,2
2000 72,3
2001 72,1
2002 75,5
2003 77,0
2004 77,3
2005 77,7
2006 77,2
2007 77,0
2008 77,2
2009 83,1
2010 82,6
2011 83,1
2012 85,4
2013 87,7
2014 88,0
2015 88,8
2016 88,8
2017 86,8

​30% des CDD ne durent … qu’une seule journée

Outre cette évolution « structurelle » dans les mouvements de main-d’œuvre, nous noterons que celle-ci s’accompagne d’une forte hausse des contrats de très courte durée :

  • En 2017, 30 % des CDD ne durent qu’une seule journée.

Autre information importante :

  • En 2017, 40 % des salariés ont un contrat de moins d’un mois au cours d’un trimestre donné ;
  • Sans avoir ce trimestre-là ni CDI ni CDD plus long et signent en moyenne 3,5 CDD de moins d’un mois dans le trimestre.

C’est ainsi que la « durée moyenne d’un contrat CDD » a été divisée par plus de 2 entre 2001 et 2017.

​88% des salariés sont en CDI

Autre information que nous avons relevée, et qui ne concerne pas les taux d’embauche, en 2017 :

  1. 88 % des salariés (hors intérim) sont en contrat CDI ;
  2. 12% sont en contrat CDD.

Cette part de CDD dans l’emploi salarié a augmenté fortement entre 1982 et 2002, puis plus modérément. 

 

DARES analyses n° 026 de juin 2018

Source – LégiSocial