Le préavis est un délai de prévenance que l’employeur et le salarié doivent respecter lorsqu’ils souhaitent mettre un terme au contrat de travail qui les lie.
L’intérêt du préavis réside dans le fait qu’il permet à chacune des parties, et particulièrement à celle qui subit la rupture, de disposer d’un délai pour s’adapter et prendre ses dispositions avant la rupture effective du contrat.
Durées du préavis en cas de licenciement
En cas de licenciement, sauf pour faute grave ou lourde, le salarié bénéficie d’une période de préavis dont la durée varie en fonction de son ancienneté :
- en-dessous de 6 mois d’ancienneté, la durée de préavis est déterminée par la loi (pour certaines professions), votre convention collective, les usages pratiqués dans la localité ou la profession ;
- de 6 mois à moins de 2 ans d’ancienneté, le préavis est d’un mois ;
- à partir de 2 ans d’ancienneté, le préavis est de 2 mois (Code du travail, art. L. 1234-1).
Durées du préavis en cas de démission
En cas de démission, l’existence et la durée du préavis sont fixées par la loi pour certaines professions, la convention collective, un accord collectif ou des usages pratiqués dans la profession ou localité (Code du travail, art. L. 1237-1).
Prolongation de la durée du préavis
Oui, avec l’accord du salarié, l’employeur peut décider d’appliquer une durée plus longue.
Mais attention, il est important de confirmer cet accord par un écrit. En cas de litige, cela vous permettra de prouver l’existence de cet accord avec le salarié.
Si vous ne pouvez pas établir l’existence d’une entente pour la prolongation du préavis, les juges décideront que la poursuite de la relation de travail au terme du préavis initialement prévu a entraîné la conclusion d’un second contrat.
Le délai commence à courir en principe à compter de la présentation de la LRAR notifiant la rupture du contrat de travail mais comme le précise la documentation « Tissot social entreprise », le début du préavis peut être reporté.
Source – Editions Tissot